Redressements Judiciaires

Revue de Presse

France Loisirs Vacances en liquidation judiciaire – Le Figaro

«En 2012, la société gagnait encore de l'argent. Les difficultés commerciales ont commencé en 2013»

Placée en redressement judiciaire en octobre, cette filiale d'Odalys et de France Loisirs a été mise en liquidation le 21 décembre par le tribunal de commerce de Paris, malgré cinq offres de reprise.

L'année 2016, difficile pour les professionnels du tourisme, a très mal fini pour Voyages Loisirs. Placée en redressement judiciaire en octobre, cette filiale d'Odalys et de France Loisirs a été mise en liquidation le 21 décembre par le tribunal de commerce de Paris, malgré cinq offres de reprise. La société créée en 1981 par le vendeur de livres, qui commercialisait des locations de vacances et des séjours sous la bannière France Loisirs Vacances, employait 33 personnes. Tous ont reçu leur lettre de licenciement.

Voyages Loisirs réalisait l'essentiel de son activité grâce aux adhérents de France Loisirs et avait travaillé sous marque blanche pour Opodo, Voyages-SNCF et Promovacances… En 2012, France Loisirs s'était associé au numéro deux français des résidences de tourisme Odalys, devenu actionnaire majoritaire à 51 %. «En 2012, la société gagnait encore de l'argent. Les difficultés commerciales ont commencé en 2013», explique Françoise Girard-Tellier, représentante des salariés.

La descente aux enfers aurait été précipitée par un différend entre Odalys et France Loisirs, qui avait gardé 44 % du capital. «L'entente entre les deux actionnaires s'est détériorée en 2015, lors du changement de direction de France Loisirs et sa reprise en main par le groupe luxembourgeois ITS (International Technology Solutions)», explique l'ex-salariée. Selon elle, le coup de grâce est tombé cet été avec «l'annonce en juillet par France Loisirs de dénoncer l'accord de partenariat permettant l'utilisation de leur fichier adhérents par Voyages Loisirs, qui courait jusqu'en 2028».

Faute d'accord avec France Loisirs sur l'utilisation de son fichier clients et de sa marque pour les vacances, aucune offre de reprise n'a pu aboutir. Reste à savoir si la filiale d'ITS souhaitera poursuivre son aventure dans les voyages, et avec quel partenaire.

L’ADMR de Chepy reprise par l’Amapa – Courrier Picard

L’Association d’aide à domicile en milieu rural faisait face à d’importantes difficultés financières.

Une page se tourne à Chepy, dans le Vimeu. Dans quelques jours, l’Association d’aide à domicile en milieu rural (ADMR) sera dissoute. Fondée en 1979 dans le village du Vimeu, elle a fait face à des difficultés financières qui ont entraîné une procédure de redressement judiciaire. Plusieurs repreneurs étaient sur les rangs, dont la Maison du Vimeu vert, basée à Tours-en-Vimeu. La justice a désigné Aide, maintien et accompagnement des personnes âgées (Amapa), le 22 décembre.

Son directeur, Thierry Rieger, veut se montrer rassurant : «  Nous reprenons 100 % des salariés, ainsi que tous les services. Notre objectif est d’assurer la continuité de l’activité. » Le repreneur a apporté une somme d’argent pour couvrir une partie des dettes de l’ADMR.

«  Rien ne va changer  », ajoute Thierry Rieger. Le bureau de Chepy sera donc conservé. Le responsable fera le déplacement courant janvier dans le Vimeu pour rencontrer l’ensemble des salariés. Il pourra alors leur présenter le projet de l’association qui entend «  apporter plus pour les outils, les moyens de communication et les services  ».

« La prise en charge du conseil départemental n’a pas bougé depuis 2012. »

Laurence Quevy, présidente de l’ADMR

Pour Laurence Quevy, la présidente de l’ADMR, l’aventure va s’arrêter lors de l’assemblée générale extraordinaire qui sera convoquée dans le courant de ce mois de janvier. D’abord trésorière, elle a vu naître et grandir l’association – lancée avec trois salariés – sous l’impulsion du docteur Castel et de sa femme. Dix ans après sa création, l’ADMR a mis en place un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD). En 1997, elle a repris l’activité de l’association Aide aux mères d’Abbeville. «  Les finances n’étaient pas équilibrées à cause d’une prise en charge insuffisante du Département et de la Caisse d’allocations familiales. »

Pour assainir la situation, l’ADMR a dépensé une bonne partie de ses réserves.

De nouvelles contraintes légales sont venues compliquer la situation.

La mensualisation, avec le passage du paiement non plus aux heures effectuées mais au contrat, a obligé l’association «  à jongler entre les heures non effectuées et les heures supplémentaires. L’équilibre était difficile à tenir ». En parallèle, «  la prise en charge du conseil départemental n’a pas bougé depuis 2012, alors que les salaires ont augmenté et qu’il a fallu souscrire à des mutuelles pour les salariés  », complète Laurence Quevy.

Les faits

L’Association d’aide à domicile en milieu rural (ADMR) de Chepy a été placée en redressement judiciaire le 2 juin, suite à une déclaration de cessation de paiement.

Ses 58 salariés interviennent auprès de 120 personnes âgées et autant de familles.

Une audience a eu lieu au tribunal de grande instance d’Amiens, le 2 décembre, pour désigner un repreneur.

 

Le délibéré a été rendu le 22 décembre. L’Aide, maintien et  accompagnement des personnes âgées (Amapa) a été choisie.

Smic, parité, DSN... 15 changements pour l'entreprise (et le salarié) au 1er janvier – L’Express

Nouvelle année rime avec nouveautés pour les entreprises et les salariés. Ce qu'il faut retenir.

Un vent de changement souffle sur l'entreprise en 2017. Des nouveautés pour les indépendants, mais aussi pour les salariés et les patrons, de nombreuses dispositions de la loi Travail étant entrées en vigueur.

1. Le smic passe à 1 480,27 euros bruts mensuels

Au 1er janvier 2017, il n'y aura pas de coup de pouce du gouvernement pour le montant du salaire minimum légal. Seule la hausse de l'inflation de 0,93% sera prise en compte. Le montant mensuel du Smic se portera à 1 480,27 euros bruts.

Ainsi, le smic mensuel net sera porté à 1 154 euros, contre 1 130 euros en 2016. 

2. Les patrons tenus de dénoncer les excès de vitesse

Cela ne leur plait pas, mais ils n'auront pas le choix. La loi de modernisation de la justice du XXIe siècle votée le 12 octobre 2016 oblige les chefs d'entreprise à révéler à l'administration l'identité des employés coupables d'une infraction routière avec le véhicule de la société. Ils devront communiquer l'identité du conducteur par lettre recommandée avec accusé de réception ou par internet dans un délai de 45 jours sous peine d'une amende de 750 euros (en plus de la contravention initiale).

L'infraction concerne les comportements dangereux (téléphone au volant, excès de vitesse) sur lesquels les entreprises de transport vont donc devoir être vigilantes.

3. Un congé de proche aidant voit le jour

Le congé de soutien familial sera remplacé par le congé de proche aidant au 1er janvier 2017. Il n'est pas seulement ouvert aux salariés qui apportent une aide à un membre de la famille, mais aussi à ceux qui s'occupent d'une personne handicapée ou âgée ou d'une personne avec laquelle ils vivent ou entretiennent des liens étroits et stables.

Pour faire valoir la demande de congé, une déclaration sur l'honneur attestant de l'aide apportée sera demandée. Les modalités de prise de ce congé ont été publiées dans un décret du 18 novembre 2016.

4. La Déclaration sociale nominative (DSN) obligatoire

La date butoir est atteinte. Au 1er janvier 2017, toutes les entreprises doivent passer à la DSN. Déployée depuis 2014, la DSN devient obligatoire pour l'ensemble des entreprises relevant du régime général, sous peine sinon d'écoper d'une grosse pénalité.

Issue du projet de simplification des entreprises, elle permet la transmission dématérialisée des déclarations administratives, telles que les déclarations unifiées de cotisations sociales (DUCS), les fiches de paie, les arrêts de travail...

5. Parité: 40% de femmes dans les conseils d'administration

La loi Copé Zimmermann du 27 janvier 2011 entre en vigueur au 1er janvier 2017 afin d'obliger toutes les entreprises du CAC 40 (qu'elles soient cotées ou pas) à compter dans leur conseil d'administration (ou conseil de surveillance) 40% de femmes.

Ce quota minimum assure une représentation équilibrée de chaque sexe au sein des conseils. Les entreprises qui ne respecteront pas ce chiffre auront les dernières nominations masculines au conseil annulées car non conformes à l'objectif.

6. La transmission du contrôle fiscal dématérialisée

Dès janvier 2017, les autoentrepreneurs et les SCI (Sociétés civiles immobilières) pourront transmettre l'intégralité de leur comptabilité à l'administration fiscale par voie électronique. 

Elle suivent la voie des entreprises qui ont déjà adopté cette démarche via les mesures de simplification.

7. Facture électronique obligatoire pour les grandes entreprises

L'ordonnance du 26 juin 2014 précise la loi du 3 janvier 2014 sur la simplification et la sécurisation de la vie des entreprises. Elle définit le calendrier d'obligation de facturation électronique pour les entreprises qui facturent à l'Etat, aux collectivités locales et aux établissements publics.

Au 1er janvier 2017, les grandes entreprises et les personnes publiques devront se soumettre à cette obligation. En 2018, ce sera au tour des entreprises de taille intermédiaire, en 2019 aux PME et en 2020 aux micro-entreprises.

8. Le CICE associations est créé

Un amendement de la loi de finances pour 2017 porte création d'un dispositif de crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) au bénéfice des associations. 

Afin de préserver la compétitivité du modèle associatif, un crédit d'impôt de taxe sur les salaires (CITS) est instauré à compter du 1er janvier 2017 au bénéfice :

• Des associations ;

• Des fondations reconnues d'utilité publique ;

• Des centres de lutte contre le cancer ;

• Des syndicats professionnels ;

• Des organismes de complémentaire santé régis par le Code de la mutualité.

9. Le tri des déchets de bureau élargi aux PME

Depuis le 1er juillet 2016, les PME de plus de cent salariés sont soumises au recyclage des déchets papiers. A compter du 1er janvier 2017, l'obligation s'élargit aux PME de plus de cinquante salariés.

Elles doivent mettre en place un système de tri et de collecte des papiers dans l'entreprise. En 2018, ce sera au tour des PME entre 20 et 50 salariés de s'y mettre.

10. Les sacs plastiques à usage unique, c'est fini!

Dans la continuité des dispositions du 1er juillet 2016 concernant l'interdiction des sacs plastiques en caisse des commerces, les sacs plastiques en rayon ou ailleurs dans les commerces de distribution seront interdits au 1er janvier 2017. 

Tous les sacs plastiques à usage unique seront interdits et seuls les sacs plastiques épais (épaisseur supérieure à 50 µm), les sacs en papier kraft, tissu, ou compostables épais (à partir d'au moins 30% de matières biosourcées) seront autorisés (norme NF T51-800). 

11. Les salariés exposés aux champs électromagnétiques protégés

Un décret du 3 août 2016 détaille les valeurs maximales de champs électromagnétiques auxquelles un travailleur ne doit pas être exposé pendant son temps de travail. 

A partir du 1er janvier 2017, les employeurs devront renforcer la protection des salariés exposés aux champs électromagnétiques. Le dirigeant d'entreprise devra ajuster la fréquence, le niveau et la durée d'exposition de ses salariés aux expositions électromagnétiques. 

12. La convention sur le contrat de sécurisation professionnelle (CSP) prolongée

La convention de 2015 sur le CSP devait prendre fin au 31 décembre 2016. Mais il a été reconduit pour 18 mois. Ce dispositif d'accompagnement et d'indemnisation des personnes menacées par un licenciement économique dans les entreprises de moins de 1 000 salariés (ou en liquidation ou redressement judiciaire) court encore du 1er janvier 2017 au 30 juin 2018. Un bilan du dispositif sera effectué d'ici à la fin 2017.

13. Du changement pour les bâtiments

Deux obligations visant à favoriser les déplacements à vélo ou véhicules électriques entrent en vigueur au 1er janvier 2017. 

 

Lors de la construction d'un bâtiment neuf industriel ou commercial, comprenant des places de stationnement destinées aux employés ou à la clientèle, des infrastructures permettant le stationnement sécurisé de vélos et la recharge de voitures électriques et hybrides devront être prévus. Cette obligation concerne les demandes de permis de construire déposées à compter du 1er janvier 2017.

A partir du 1er janvier 2017, tous les travaux de ravalements de façades ou réfection de toitures devront comprendre des travaux d'isolation thermique du bâtiment. Cette obligation s'applique aux bâtiments à usage d'habitation mais aussi aux bureaux, commerces et hôtellerie.

14. Des vestiaires à disposition

Le décret du 6 octobre 2016 relatif aux obligations des entreprises en matière de vestiaire précise que les salariés n'étant pas dans l'obligation de porter une tenue de travail particulière (ou un équipement de protection individuel) peuvent bénéficier d'un meuble de rangement sécurisé. 

L'employeur peut mettre à disposition des salariés un vestiaire fermé destiné aux effets personnels des salariés et placé à proximité des postes de travail. Seule condition: ne pas stocker à proximité de ces meubles de rangement de substances dangereuses.

15. Taxe semestrielle sur les véhicules routiers

Le régime de paiement semestriel de la taxe spéciale sur certains véhicules routiers (TSVR) est effectif au 1er janvier 2017 après un délai d'adaptation de 6 mois. Le régime journalier est supprimé et seul le paiement semestriel est accepté. La circulation d'un véhicule déclaré au régime journalier ne sera plus autorisée par les douanes.  

Détection des entreprises en difficulté : l'Etat et l'ADEC se rapprochent – Alta-Frequenza

En toute fin d'année, l'Etat et l'Agence de Développement Economique de la Corse ont signé une convention de partenariat pour la mise en place d'une cellule de détection et de traitement des entreprises en difficultés. Ce n'est plus un scoop, l'année 2016 a été difficile et les difficultés des entreprises sont trop souvent détectées trop tard,  ce qui complique leur redressement. La Banque de France, la Caisse des Dépôts et Consignations, les Chambres consulaires, BPI France ou encore l'URSSAF ont travaillé dès le mois de mai avec l'ADEC, mais un nouveau stade avec la signature de cette convention a été franchi.

FRENCHTECH : Quels faits marquants et grandes tendances ont marqué l’écosystème startup en 2016 ? – Maddyness

L’année 2016 vient de se clôturer et il est désormais temps pour la rédaction de Maddyness de faire le bilan. Premier canal de communication pour les jeunes entreprises innovantes françaises, Maddyness souhaite depuis sa création proposer un regard affuté sur l’écosystème startup français. Découvrez ce que nous avons retenu de 2016 grâce à notre bilan annuel qui fait suite à ceux de 2015 et 2014.

Un écosystème toujours aussi sexy…

Tout le monde veut encore et toujours de la startup. Le monde politique, en cette période électorale, prend conscience de l’importance de cet écosystème en termes de développement économique et de création potentielle d’emploi. Le monde médiatique traditionnel (dont La Tribune, Les Echos, Challenges ou encore l’Usine Digitale) sent la tendance et bouleverse les rédactions poussiéreuses, pour faire partie de ce mouvement en intégrant les startups dans leur ligne éditoriale. Pari en passe de réussir pour ces acteurs, qui exécutent avec plus ou moins d’agilité ou de pertinence, afin d’apparaître comme attractif auprès de cette cible en manque de médiatisation (Sommet des Startups par Challenges, Grand Prix des Entrepreneurs de la Tribune, Vivatech pour Les Echos).

Pour autant, il convient de reconnaître que Vivatech a su évangéliser un public qui devient de plus en plus nombreux à s’intéresser aux sujets de technologies, d’innovation et de business dont il est chaque jour question sur notre média. Alors qu’on craignait un « Salon des Entrepreneurs 2.0 », une habile association avec le groupe Publicis a su renforcer la légitimité de cette conférence, dont la seconde édition semble attendue pour transformer l’essai. Les soutiens de 2016 seront-ils au rendez-vous cette année encore ? Techcrunch et Mike Butcher auront-ils toujours les mêmes mots pour décrire ce qu’il se passe en France depuis Londres ?

Pléthore d’événements sont encore à prévoir en 2017. A ce titre et pour démarrer l’année, toute la rédaction vous propose de se retrouver le 17 janvier à la Gaité Lyrique (Paris) pour l’édition annuelle de notre sommet de l’innovation : la Maddy Keynote. Quelques places sont encore disponibles, n’hésitez pas à réserver dès maintenant !

Une production de contenus florissante

Incubateurs, accélérateurs ou encore fonds d’investissement : le nombre d’acteurs se multipliant, ils s’attachent aussi à se faire connaître via la diffusion de contenus (articles, vidéos) ou l’organisation d’événements. Historiquement, TheFamily a beaucoup travaillé ce sujet via sa chaine Youtube « StartupFood », et ses cycles de formation Koudetat ou Lion. Une exécution sans faille qui a pu inspirer d’autres figures qui produisent du contenu pertinent à propos de l’écosystème depuis la plateforme Medium : Daphni, XAnge, Orange DV ou encore Hugues de Braucourt avec VCation. D’autres chaînes Youtube viennent compléter ce panorama, comme celle de Startup Begins ou encore de Maddyness bien sûr !

Autre tendance en matière de contenus, le fleurissement des lieux destinés aux entrepreneurs innovants dans toutes les métropoles FrenchTech. Parfois reliés au dispositif de labellisation thématique, ces lieux sont souvent à dissocier des initiatives privées comme l’expansion des Villages by CA, Schoolab, Le Mixer, Le Cargo, Paris Pionnières ou encore Station F.

A propos de lieu emblématique, une pensée nous vient forcément pour nos amis et lecteurs nantais, dont La Cantine a récemment été la cible d’un incendie. L’équipe, menée par Adrien Poggetti, semble bien partie pour reconstruire un nouvel endroit pour fédérer la NantesTech.

Une FrenchTech de plus en plus reconnue à l’international

500 Startups, TechStars et Y Combinator sélectionnent de plus en plus de dossiers menés par des équipes françaises. Malgré un sursaut il y a quelques mois, l’épisode des Pigeons de 2012 ne semble plus avoir d’impact sur les investisseurs étrangers, ni même sur les structures d’accompagnement. Sur ces sujets, les organismes privés ou semi-privés jouent un rôle fondamental : la Frenchtech, Bpifrance et Business France en première ligne.

Les délégations françaises se multiplient aussi lors des grandes conférences internationales. Présente sur place lors du DLD (Tel Aviv), du WebSummit (Lisbonne), de Slush (Helsinki), du CES (Las Vegas), du SxSW (Austin) et du Mobile World Congress (Barcelone), la rédaction de Maddyness constate un réel engouement pour les frenchies qui exposent ou qui participent aux conférences.

L’émergence de licornes françaises ne fait que renforcer ce sentiment, avec en chefs de file Blablacar, Sigfox, OVH, Webedia qui donnent le tempo à d’autres belles histoires comme Devialet, Content Square ou encore Molotov. D’autres pépites ont fait le choix de la concentration des efforts pour réaliser leurs ambitions : en 2016, c’est notamment le cas de Withings qui a rejoint Nokia ou de Captain Train, qui s’est fait racheter par Trainline.

…mais qui enregistre ses premières baisses de régime

2016 a également été l’année du retour à la réalité. Des startups régulièrement médiatisées ont soudainement été sous le coup d’une mise en liquidation judiciaire. Si Uber pourrait être la prochaine faillite du siècle, c’est le belge Take Eat Easy qui a surpris tout le monde en annonçant subitement l’arrêt de son service pour des raisons financières. En France, Save devrait se relever prochainement de son redressement judiciaire, tout comme Big Moustache qui a tiré la sonnette d’alarme et qui prévoit une belle reprise de son activité.

Contrairement à ces derniers, 2016 a marqué la cessation des activités de TheTops (racheté), ChicTypes et TheAssets. Pour autant, le plus gros « fail » de l’année porte le nom de Viadeo, qui face à Linkedin n’aura pas réussi son pari de connecter tous les professionnels du monde. Viadeo termine l’année en se faisant racheter par Figaro Classified pour moins de 2 millions d’euros.

Cet article est aussi l’occasion pour toute la rédaction de Maddyness de tirer son chapeau à notre confrère Liam Boogar, fondateur de RudeBaguette. Lancé en même temps que Maddyness (à quelques mois d’intervalle), le blog Rude Baguette a toujours eu à cœur de défendre les couleurs de la Frenchtech. Nous lui adressons naturellement nos félicitations pour son nouveau poste : Brand Manager chez Algolia.

1 million, le « nouveau seed »

Notre chronique hebdomadaire MaddyMoney affole les compteurs. Les fonds d’investissements et les Business Angels ont été plus qu’actifs ces 12 derniers mois. Au total, plus de 2 milliards d’euros ont été investis en 2016. Parmi les levées les plus emblématiques, on retiendra celle de Sigfox, Devialet, Wynd, Navya, Drivy ou encore Content Square. Rien qu’à Bordeaux, plus de 60 millions d’euros ont été recensés.

En 2012, lorsque nous avons écrit les premiers articles de Maddyness, les montants communiqués en amorçage étaient de l’ordre de 300 à 600 000 euros. De belles sommes qui sont désormais reléguées au rang de pré-amorçage, étant donné le volume des opérations tournant autour d’1 million d’euros.

Et cette tendance pourrait ne pas s’arrêter étant donné que les fonds d’investissement viennent de boucler leurs nouveaux véhicules. Parmi eux, Partech Ventures (Seed et Growth) ou encore Daphni, Idinvest, Otium.

 

Certaines mauvaises langues s’élèveront pour dire qu’il y a trop d’argent et qu’il n’est pas forcément entre les bonnes mains. Quoi qu’il en soit, il est certain que le manque de capitaux était l’un des freins soulevés par Emmanuel Macron (alors Ministre de l’Economie) et Axelle Lemaire lors du CES 2015, pour que la France soit un écosystème attractif et compétitif. Nous dirigeons-nous vers une saturation du capital ?

La « fête du Corporate »

Il est évident que les dispositifs d’Open-Innovation se sont multipliés en cette année 2016 (voir notre rubrique #OpenInno). La transformation numérique des organisations est plus que jamais au cœur des stratégies des grands groupes. A cet effet, toutes les entreprises sont en train de recruter des CDO (Chief Digital Officer) et autres évangélistes pour s’aligner sur les startups en matière d’attractivité et performance. Selon l’expression de certains investisseurs, la « fête du corporate » ne fait que commencer.

Il ne faut pas oublier que ce sont d’ailleurs les grands comptes qui financent cet écosystème en étant partie prenante lors de conférences à travers du sponsoring, en créant des accélérateurs thématiques propres à leur feuille de route, et en investissant également via des fonds d’investissement corporate. Mais jusqu’où iront-ils ?

A relire : La Mort de l’Open Innovation est-elle proche ?

Et que va-t-il se passer en 2017 ?

Nous nous sommes prêtés à l’exercice au sein de la rédaction et voici nos modestes prévisions :

L’innovation et les startups vont être plus que jamais au centre du discours politique.

De nouvelles lois vont devoir voir le jour pour s’adapter à la nouvelle économie en protégeant les intérêts des différentes parties (citoyens, institutions et entreprises privées) sans  pour autant mettre de bâtons dans les roues de l’innovation (comme on a pu le voir avec Heetch ou Uber en 2016).

L’entrepreneuriat féminin et le hashtag #JamaisSansElles vont croître dans les médias et les conférences

D’autres exemples de Marketing du Fail seront à dénombrer

En revanche, l’année 2017 devrait apporter plusieurs éléments de réponse aux questions suivantes :

 

Devons-nous craindre une saturation des espaces de coworking pour le nombre de startups existantes ?

Paris a-t-elle vraiment besoin de se comparer à Londres et Berlin ?

L’Uberisation va-t-elle devenir le fer de lance des partenaires sociaux ?

Faut-il prévoir l’éclatement d’une micro-bulle dans le monde de l’investissement ? Ou au contraire est-ce par le biais d’ajustements mineurs et d’une santé égale des fonds que l’écosystème va garder le cap ?

Intelligence Artificielle, blockchain et Chatbot vont-ils devenir la nouvelle norme ?

 

La technologie dessine la ville de demain et change drastiquement les choses, mais à quelle échelle le phénomène va-t-il prendre de l’ampleur ?

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Commentaires: 4
  • #1

    Darla Lones (jeudi, 02 février 2017 23:11)


    Write more, thats all I have to say. Literally, it seems as though you relied on the video to make your point. You definitely know what youre talking about, why waste your intelligence on just posting videos to your blog when you could be giving us something informative to read?

  • #2

    Lynsey Towry (samedi, 04 février 2017 14:44)


    Good article. I am dealing with a few of these issues as well..

  • #3

    Roger Gruner (dimanche, 05 février 2017 19:33)


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  • #4

    Nerissa Seely (lundi, 06 février 2017 15:16)


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